Coup d’Etat en Guinée : Condamnation de l'Union africaine et de la CEDEAO - TELE HAITI
Burkina Faso: un nouveau "client" à la merci de la CEDEAO?
près la Guinée de Mamadi Doumbouya et le Mali d’Assimi Goïta, le gendarme CEDEAO s’offre un nouveau "client". Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef du putsch qui a renversé le Président Roch Marc Christian Kaboré, pourrait subir les foudres de ses homologues ouest-africains. Avec des risques de sanctions en cas de transition déraisonnable.

Du boulot, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en a eu au cours de l’année 2021. En 2022, elle est bien partie pour en avoir davantage et risque de sombrer dans le burn-out institutionnel. Le coup d’État militaire qui a renversé le Président Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso entre le 22 et le 24 janvier va encore mobiliser les chefs d’État et de gouvernement ouest-africains contre le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la junte au pouvoir a suspendu la Constitution, dissous les institutions et annoncé un "retour à l’ordre constitutionnel" dans un "délai raisonnable". Mais en attendant, le nouveau pouvoir militaire du Burkina Faso, à l’instar de ses "collègues" de Guinée et du Mali, devra faire face à l’organisation établie à Abuja.

"La CEDEAO condamne le coup d’État. [Elle] note, malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, que la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’État militaire ce lundi 24 janvier 2022, suite à la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré, obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie. La CEDEAO condamne fermement ce coup de force des militaires qui marque un recul démocratique majeur pour le Burkina Faso", lit-on dans une déclaration publiée le 25 janvier 2022 et signée par le président de la Commission, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.
Le président en exercice de l'UA Félix Tshisekedi et le président de la commission Moussa Faki Mahamat ont invité le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine à se réunir d'urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et prendre les mesures appropriées aux circonstances.
La CEDEAO exige le respect de l'intégrité physique du président Alpha condé et sa libération immédiate et sans condition, demande aux forces de défense et de sécurité de demeurer dans une posture républicaine et exige le retour à l'ordre constitutionnel sous peine de sanction
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