Xi Jinping et Vladimir Poutine affichent leur opposition commune à l'élargissement de l'Otan - Tele Haiti

Xi et Poutine d'une même voix face à Biden, avant les JO de Pékin

 

Les deux alliés ne s'étaient pas vus en tête-à-tête depuis le début de la pandémie. Et cette rencontre était pour Xi Jinping sa première avec un dirigeant étranger depuis près de deux ans.  

- 'Un exemple de relation' -

Pékin et Moscou se disent par ailleurs "préoccupés" par la création en 2021 de l'alliance militaire des Etats-Unis avec le Royaume-Uni et l'Australie (Aukus). 

Lors de son entretien avec Xi Jinping, le président russe a salué les relations d'une qualité "sans précédent" de son pays avec la Chine, selon des propos retransmis à la télévision russe.

Un "exemple de relation digne, où chacun aide et soutient l'autre dans son développement", a estimé M. Poutine.

JO 2022 : à Pékin, Poutine dénonce l'influence des États-Unis en Europe

Dans la foulée de cette rencontre, la Chine et la Russie ont publié une déclaration commune pour dénoncer l'influence américaine et le rôle des alliances militaires occidentales, l'Otan et Aukus, en Europe comme en Asie, les jugeant déstabilisatrices. Dans ce document, les deux présidents se disent « opposés à tout élargissement futur de l'Otan », dénoncent « l'influence négative pour la paix et la stabilité dans la région de la stratégie indo-pacifique des États-Unis » et se disent « préoccupés » par la création en 2020 de l'alliance militaire des États-Unis avec le Royaume-Uni et l'Australie (Aukus).

Plusieurs pays occidentaux, États-Unis en tête, ont décidé de snober les JO de Pékin pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Chine, notamment dans la région du Xinjiang où vit la minorité musulmane ouïgoure. En vertu de ce « boycott diplomatique », les Américains et quelques-uns de leurs alliés n'enverront aucun responsable à Pékin pour assister à la cérémonie d'ouverture. Leurs athlètes, en revanche, participeront bien aux compétitions.

Sans revendiquer un boycott, beaucoup de pays ont invoqué la pandémie pour ne pas envoyer de chef d'État à Pékin. Faute de têtes d'affiche occidentales, le pouvoir chinois se rattrape avec une liste de dirigeants amis, dont certains en délicatesse avec Washington ou les droits de l'homme. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane font partie de la vingtaine de dirigeants présents. Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, est également attendu, dans la foulée d'émeutes sanglantes réprimées avec l'aide de Moscou et l'approbation de la Chine.

À Pékin, Poutine et Xi Jinping accusent l’Occident de «créer l’instabilité»

 La déclaration politique cosignée vendredi par Vladimir Poutine et Xi Jinping traduit ce double antagonisme partagé par les deux grands voisins, russe et chinois. Le texte reprend en partie les thématiques rédigées par Moscou, sous la forme de deux traités transmis en décembre à Washington et à l’Otan pour exiger des «garanties écrites» de sécurité. Le document décalque également ces préoccupations du point de vue de la Chine en dénonçant, par exemple, «l’influence négative pour la paix et la stabilité de la stratégie indo-pacifique des États-Unis». 

Post your comment

Sign in or sign up to post comments.

Comments

Be the first to comment

Related Articles